Un grand merci à Daniel, fidèle de l'Epicerie Québécoise, pour cette revisite de la célèbre fable !
La bibitte ayant touné tout l'été
Se trouva à manger d'la misère
Quand tomba des peaux de lièvres
Et que la sloche fut venue.
Pas un petit plat de bines
Ni poutine, ni sous-marin.
Ayant la falle basse,
Elle alla brailler famine et faire la guignolée
Chez la dépanneuse Québécoise sa voisine,
La priant de la baquer pour toffer la run
Quelques morceaux de pain brun ou d'la tire d'érable
Jusqu'à la saison nouvelle.
Je vous tipperai pour vrai, lui dit-elle,
Au plus sacrant, avant l'août, foi de bibitte
Vous aurez foin et bidou,
Intérêts pis principal.
La fourmi qui est séraphin gratte-cenne
N'aime pas passer pour une valise,
Ni se faire crosser. C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud,
Dit-elle à cette quêteuse.
Nuit et jour à tout venant, j'me payais la traite,
Je pelletais les nuages et lâchais mon fou
Ne vous déplaise.
Arrête de m'achaler, j'ai déjà vu neiger
Tabarnak, vous vous pogniez le cul
Et faisiez la greluche, j'en suis bien aise !
Et bien ast'heure bouges tes foufounes, crisse ton camp et décalisse.